Avec notre correspondante à Tunis, Camille Lafrance
Parmi les suspects de l'attaque de Kasserine, l'un d'eux a combattu au Mali, assure le ministre de l'Intérieur, Lotfi Ben Jeddou. Un autre a participé à l'embuscade qui a coûté la vie à 8 soldats, mutilés sur le mont Chaambi près de Kasserine en juillet 2013. On ne connaît pas le nombre exact des assaillants, de 15 à 20, dont des terroristes algériens d'après le porte-parole du tribunal de première instance de Tunis en charge des affaires terroristes, cité par l'agence TAP. La cellule serait liée à al-Qaïda.
Nombreuses zones d'ombre
Pas de précisions sur la manière dont ces assaillants, toujours en fuite, ont été identifiés. Les zones d'ombre sont nombreuses. Toujours selon la même source, ils seraient venus du mont Salloum, près du mont Chaambi, une zone pourtant classée militaire. Comment ont-ils pu encore atteindre le domicile du ministre situé près d'un poste de la garde nationale ?
Intimidation ?
S'agit-il d'une véritable tentative de meurtre ? Ou d'une tentative d'intimidation, le ministre ne se trouvant pas à Kasserine au moment de l'attaque. Les autorités évoquent une « vengeance », après une série d'arrestations et d'attentats déjoués dans le pays mais rappellent leur détermination à lutter contre le terrorisme.