Les renforts sont issus de l'armée régulière et du Bataillon d'intervention rapide (BIR). Des colonnes ont été vues dès lundi sur la route nationale entre Ngaoundere et Maroua, la base du BIR dans la province de l'extrême nord.
L'objectif est de sécuriser la province où Boko Haram a mené plusieurs attaques ces dernières semaines, notamment dans la zone de Waza où dix chinois qui travaillaient sur un chantier ont été enlevés le 16 mai.
Patrouilles simultanées
Il s'agit aussi, à terme, de mener des patrouilles simultanées avec l'armée nigériane. Dans la zone de Gwoza dans le sud de l'Etat de Borno au Nigeria, les membres de Boko Haram, pour échapper à l'armée nigériane, traversent souvent la frontière sur les monts Mandara pour gagner le Cameroun, où ils ne sont pas inquiétés.
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L'intérêt de ces patrouilles simultanées des deux côtés de la frontière est donc de fermer cette « porte de sortie ». Il faudra au préalable que des détachements de soldats camerounais se déploient dans les zones sensibles ; de l'aveu des autorités, l'armée camerounaise est en pleine montée en puissance opérationnelle, et puis, il faut bien sûr que l'armée nigériane, de son côté prenne des initiatives, ce qui n'est pas acquis.