Monseigneur Nicodème Barrigah-Bénissan, ancien président de la Commission vérité, justice et réconciliation, a pris les rênes depuis lundi de la facilitation du dialogue. Après avoir abordé, sans trouver de consensus, le régime politique, la nomination du Premier ministre et les conditions d’éligibilité du président de la République, les protagonistes ont continué avec quatre sujets ce mardi.
« Il s’agissait essentiellement de la durée de la limitation du mandat présidentiel, de l’institution du Sénat, de la réforme de la Cour constitutionnelle et du mode de scrutin pour les élections, que ce soit l’élection présidentielle ou les élections législatives et locales », explique monseigneur Nicodème Barrigah-Bénissan .
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Le consensus est difficile à trouver sur tous les sujets, mais l’évêque facilitateur a sa méthode : « Normalement sur chaque sujet, nous lisons ce qui se trouve dans la Constitution, puis le rapport qui a été fait par le CPDC [Cadre permanent de dialogue et de concertation]. Nous faisons un tour de table par rapport à la position de chaque parti politique avant d’entrer dans les débats. Et lorsque les débats ne permettent pas encore d’arriver à un consensus, on prend acte de l’état des discussions quitte à ce qu’on revienne encore sur la question s’il y a des évolutions au niveau des positions déjà exprimées ».
Tous les protagonistes font confiance dans sa méthode. Le dialogue est appelé à prendre fin le 31 mai avec, à la clé, des propositions de textes consensuels pour les prochaines réformes constitutionnelles et institutionnelles avant la présidentielle prévue en 2015.