Jean-Pierre Fabre vient d’écrire une nouvelle lettre au chef du gouvernement. Il lui rappelle de vite prendre les initiatives pour un dialogue concernant les réformes constitutionnelles. Il est clair que l’Alliance nationale pour le changement (ANC) veut un cadre formel de dialogue et elle veut aller vite. La présidentielle est dans moins d’un an. Les réformes doivent se faire avant les six mois qui précèdent l’échéance électorale selon les textes de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, la Cédéao.
Dans ce contexte, une phrase du président de l’Assemblée nationale, Dama Dramani, à l’ouverture de la première session ordinaire, la cinquième législature, mardi dernier, est prise au sérieux : « Il me paraît aussi important de rappeler que l’implication de l’institution parlementaire dans le processus de réforme ne souffre d’aucune ambiguïté dans les dispositions pertinentes de l’APG. » C'est-à-dire l’Accord politique global signé en 2006 qui exige que les réformes se fassent sur la base d’un consensus entre les acteurs politiques togolais.
Faure Gnassingbé avait déjà indiqué que ces réformes doivent se faire à l’Assemblée nationale. Pour le président du parti Obuts (opposition), Agbéyomé Kodjo, cette Assemblée qui détient les deux tiers de députés ne donnera pas le pouvoir à ses adversaires.
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