La plus grosse surprise reste la punition de plusieurs ministres qui étaient chargés de gérer un scandale autour de la résidence privée du président Zuma. Le ministre de la Police, celui de la Sécurité et celui des Affaires Intérieures ont ainsi été relégués à la Culture, aux Sciences et Technologies et aux Télécoms.
Ces fidèles du président - qui se sont acharnés pendant des mois à le protéger du scandale - sont toujours présents, mais punis pour avoir failli à gérer correctement la crise.
Un nouveau ministère de l’Information a d’ailleurs été créé pour contenir les informations sensibles concernant la présidence. Surnommé, par l’opposition, le ministère de la propagande, il devra, entre autres, redorer l’image du président Jacob Zuma.
Pour les deux principaux partis d’opposition - l’Alliance démocratique et les Combattants pour la Liberté Economique – il n’y a pas de vrai changement. Selon eux, le gouvernement est surdimensionné pour remercier ceux qui ont été loyaux envers le chef de l’Etat. Ces derniers donnent comme exemple celui du président du Syndicat national des Mines devenu ministre de l’Agriculture, ainsi remercié du soutien de son syndicat.
L’Alliance Démocratique s’inquiète, quant à elle, davantage du départ du ministre des Finances, Pravin Gordhan, qui avait la confiance des investisseurs étrangers.