A Pretoria, ils étaient 4 500 hôtes de marque à avoir fait le déplacement, ce samedi matin, pour la cérémonie d’investiture du président sud-africain. Jacob Zuma entame un nouveau mandat après la victoire de son parti, l’ANC, aux élections législatives du 7 mai. Le parti majoritaire a remporté plus de 62 % des suffrages. Pour l’occasion, 27 chefs d’Etat africains étaient présents à la cérémonie, et 47 pays étaient représentés.
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Jacob Zuma, qui se veut le chantre des solutions africaines pour le continent, privilégie les relations avec les partenaires africains, plutôt qu’avec les dirigeants occidentaux. Cette cérémonie d’investiture représentait donc aussi une occasion de rencontrer ses homologues africains. Le président du Nigeria, Goodluck Jonathan, devait notamment s’entretenir avec Jacob Zuma pour évoquer la lutte contre le terrorisme.
On a noté également la présence du président de la RDC, Joseph Kabila, du président du Congo-Brazzaville, Denis Sassou Nguesso ou encore du président burkinabè, Blaise Compaoré. Mais c’est Robert Mugabe, le président du Zimbabwe, qui a été le plus acclamé de tous les dirigeants présents lors de cette cérémonie.
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En revanche, une absence a été particulièrement remarquée : celle de Paul Kagame. Le président rwandais n’a pas fait le déplacement en personne, bien qu’il ait assisté à l’investiture de Jacob Zuma, en 2009. Depuis, les relations entre les deux pays se sont tendues. Début mars, l’Afrique du Sud a expulsé plusieurs diplomates rwandais après une nouvelle tentative de meurtre contre le général rwandais en exil, Kayumba Nyamwasa.
Cette absence de Paul Kagame, ce samedi, montre bien que les relations diplomatiques ne sont toujours pas revenues au beau fixe.
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Dans son discours, le président Jacob Zuma a notamment annoncé un changement économique « radical » pour les cinq ans à venir. Dans les cinq ans qui viennent, il compte développer les infrastructures et l’industrie, et accentuer le rôle de l’Etat dont l’économie. Jacob Zuma a, de nouveau, promis d’améliorer la qualité des services publics et de mettre l’accent sur l’emploi. « Nous avons achevé avec succès la première phase de notre transformation, a-t-il déclaré, aujourd’hui marque le début de la seconde phase de notre transition vers la démocratie. »
Pourtant, lors des dernières élections, le bilan économique de l’ANC a été très critiqué. Vingt ans après la fin de l’apartheid, les inégalités et la pauvreté sont toujours énormes en Afrique du Sud et le chômage touche aujourd’hui un Sud-Africain sur quatre.