Soupçonné de manipuler dans l'ombre le général Haftar, Washington a pris ses distances avec le militaire dissident. « Nous ne soutenons, ni n'approuvons ses actions sur le terrain, pas plus que nous ne lui portons assistance », a précisé le porte-parole du département d'Etat, le ministère américain des Affaires étrangères.
Cette prise de distance ne signifie pas pour autant une condamnation. L'ambassadrice américaine en Libye, Deborah Jones, a d'ailleurs précisé qu'elle se refusait à le condamner, expliquant que l'ancien officier a déclaré la guerre à des groupes probablement responsables de l'attaque de la mission diplomatique américaine à Benghazi en 2012.
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La France qui, avec les Etats-Unis, redoute de voir la Libye devenir une base arrière du terrorisme dans le Sahel, garde un silence prudent. Cependant, le ministre français des Affaires étrangères s'est entretenu avec Mahmoud Jibril, chef de file de l'Alliance des forces nationales, qui soutient ouvertement le général Haftar.
Si les grandes puissances gardent une certaine réserve quant au général Haftar, en revanche, l'Union mondiale des oulémas, qui reflète souvent les vues officielles du Qatar, s'est élevée directement, sans le nommer, contre le général accusé de semer la sédition. Tandis qu'Alger exprimait sa profonde inquiétude quant à l'évolution de la situation chez son voisin.