L'irruption dimanche des miliciens de Zintane au Parlement n'y est sans doute pas étrangère. Les élus, qui depuis février avaient annoncé leur volonté d'organiser des législatives anticipées, ont choisi ce mardi la date du 25 juin prochain. Un geste qui devrait désamorcer les tensions pour des élus désormais obligés de se réunir dans un hôtel de Tripoli pour des raisons de sécurité.
Ces législatives seront particulières puisque le Congrès général national qui en sortira ne sera en poste que quelques mois, le temps que l'Assemblée constituante rédige et adopte une nouvelle Constitution. En outre, comme pour les municipales, les candidats ne peuvent plus désormais se lancer sous la bannière d'un parti politique et le scrutin de liste est supprimé. Enfin, les inscriptions sur les listes ayant été modifiées, beaucoup de Libyens n'ont pas effectué les démarches d'inscription et le corps électoral a fondu comme neige au soleil par rapport à 2012.
Cette annonce intervient dans un contexte très particulier, puisqu'à Benghazi le général Haftar a lancé une insurrection contre les groupes radicaux. Une opération qui s'effectue sans le soutien du pouvoir politique, ce qui sape un peu plus l'autorité des institutions politiques, déjà décriées par la population pour leur incapacité à enrayer la violence.