Les représentants de la population de Bambari ont été réunis dans l’amphithéâtre de l’ENI, l’Ecole normale d’instituteurs, pour écouter le message des autorités de transition et de la communauté internationale. Un message résumé par l’ambassadeur de France Charles Malinas. Les résultats du congrès de Ndélé de la Seleka ne sont pas ceux qui étaient espérés, a-t-il expliqué : « Ce qui est sorti du congrès de Ndélé, ce n’est pas tout à fait un parti politique. Ce sont des choses qui s’appellent "état-major", des choses comme ça. Et bien, cela, ce ne sont pas des mots acceptables. On ne peut pas avoir d’armée parallèle, on ne peut pas avoir de structure militaire parallèle aux structures militaires autorisées par les résolutions des Nations unies et les mesures de confiance qui vont avec ».
Le chef de la force Sangaris, le général Soriano, a de son côté enfoncé immédiatement le clou en rappelant que seules les forces régulières sont habilitées à porter de l’armement.
→ A (RE)LIRE : Centrafrique: pourquoi réorganiser la Seleka maintenant?
Assis au premier rang de l’amphithéâtre, les responsables de la Seleka présents à la réunion se sont fermés en entendant les déclarations. Interrogé par RFI, le porte-parole de l’état-major Seleka, Ahmat Nadjad Ibrahim, réclame un délai de réflexion : « Vous savez, dans ce cas, nous aussi on va se retirer pour réfléchir. Parce qu’il y a certains trucs qui ne nous conviennent pas bien. Ce qui nous préoccupe, c’est d’abord la sécurité de la population. La menace est là, en face. Tant qu’il n’y a pas la paix, il n’y aura pas de cantonnement et de désarmement. C’est clair. » Lors de cette réunion, les uns et les autres ont par ailleurs réaffirmé qu’il ne saurait être question de partition du pays. Sur ce point, la Seleka rejette les intentions qu’on lui prête. « La Centrafrique est une et indivisible », affirme le porte-parole des ex-rebelles.