L’ancien Premier ministre Faustin Twagiramungu dit être devenu l’ennemi du régime rwandais. « Chaque fois que j’ai l’occasion, je ne manque pas de critiquer ce régime et c’est pourquoi j’imagine que j’ai été menacé, d’autres aussi », dit-il en citant l’opposant rwandais Patrick Karegeya, assassiné dans une chambre d’hôtel en Afrique du Sud le 31 décembre dernier.
Faustin Twagiramungu explique avoir été contacté par la police belge, le mois dernier, pour l’avertir que sa vie était en danger. Mais pourquoi avoir rendues publiques ces mesures de protection, alors qu’en parler pourrait l’exposer encore plus ? « Je n’ai rien à cacher. Pourquoi cacher une menace de Kagame et un hommage au gouvernement belge ? », se justifie-t-il.
La police belge a contacté Faustin Twagiramungu deux jours après la tenue, à Bruxelles, du sommet Union européenne-Afrique auquel assistait le président Paul Kagame. Un responsable de la police locale belge a confirmé les mesures de protection, sans pour autant préciser d’où venait la menace. Le candidat malheureux à l’élection présidentielle de 2003, remportée par Paul Kagame, vit en exil d’où il dirige sont parti, le RDI. « Je fais de la politique depuis 25 ans et je ne compte pas arrêter aujourd’hui », précise-t-il.