Avec notre correspondante à Shanghai, Delphine Sureau
Le camp, qui abrite 52 employés chinois du géant Sinohydro est protégé par des soldats camerounais. L’assaut attribué à la secte Boko Haram, vendredi soir, a donc déclenché une fusillade de cinq heures.
D’après l’entreprise chinoise de barrages hydroélectriques, les attaquants, lourdement armés, ont fini par s’enfuir, emportant avec eux les dix véhicules présents sur la base. Un salarié, gravement blessé par balle, a été transféré au Tchad pour être soigné. Dix employés sont toujours portés disparus.
Pékin visé pour la première fois
Le camp attaqué est situé dans l’extrême nord du Cameroun, à une vingtaine de kilomètres de la frontière avec le Nigeria. Les employés chinois y améliorent l’état des routes, un projet co-financé par la Banque mondiale et le gouvernement camerounais.
C’est la première fois que la Chine est visée par les islamistes de Boko Haram. Cette attaque sonne comme des représailles : la semaine dernière, le Premier ministre chinois Li Keqiang, en visite au Nigeria, avait proposé l’aide de Pékin pour retrouver les lycéennes enlevées par la secte, et lutter contre le terrorisme dans la région.