En Angola, John Kerry évite la question de la participation à la Misca

Le secrétaire d’Etat américain John Kerry a terminé ce lundi sa tournée africaine. Il était à Luanda où il a rencontré le président José Eduardo Dos Santos. Les deux pays ont souligné leur volonté commune de développer leurs relations bilatérales, notamment sur le plan économique. Mais ils ont surtout abordé la délicate question de la stabilité du continent africain.

A écouter John Kerry, l’Angola est le nouveau faiseur de paix en Afrique. Au terme d’une visite de 24 heures dans le pays, le secrétaire d’Etat américain a loué les efforts du président Dos Santos pour stabiliser le continent. Et notamment pour ramener le calme en Centrafrique. « Aujourd’hui, le président Dos Santos nous a assuré qu'il entendait rester très mobilisé sur la Centrafrique. Il va s'engager avec les autres chefs d'Etat de la région et apporter une assistance supplémentaire, comme nous allons le faire », a déclaré John Kerry.

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Alors le pays serait-il prêt à aller plus loin, en envoyant des troupes pour renforcer les effectifs de la Misca ? Selon la diplomatie américaine, cette question, délicate, n’a même pas été posée. Et pour cause. La réponse aurait été négative, avec un fort risque de froisser l’hôte angolais. Ayant souffert d’être le terrain d’affrontement entre l’Est et l’Ouest pendant sa guerre civile, l’Angola refuse depuis toute intervention dans un pays étranger.

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A cela s’ajoute l’épisode douloureux de la coopération militaire avec la Guinée-Bissau, en 2011. La présence de troupes angolaises dans le pays avait été une des justifications du coup d’Etat ayant renversé le pouvoir en place, forçant l’Angola à retirer précipitamment ses hommes. De l’avis de nombreux observateurs, il faudra donc des années avant d’assister à un changement de politique extérieure du côté angolais.

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