Visage grave, ton solennel, les avocats ne parlent pas de victoire de leur client, mais de celle du droit. Ils insistent longuement sur le fait que la Cour suprême a statué sur la forme et pas sur le fond des dossiers.
Mais dans cette affaire où chaque décision judiciaire est soupçonnée d’être rachetée par l’une ou l’autre des parties, se pose la question des pressions. « Les arrêts n’ont pas été cassés parce que les juges auraient subi quelques pressions imaginaires, se défend maître Sadikou Alao. Pour ceux qui connaissent notre Cour suprême et sa chambre judiciaire, tout le monde sait dans ce pays que c’est une chambre qui n’est pas susceptible et qui n’a jamais été susceptible de subir des pressions. L’avocat que je suis avait la certitude que ces arrêts seraient cassés, parce que ces arrêts violaient le droit. »
Autre point souligné par les avocats, les débats seront entièrement repris devant la Cour d’appel avec de nouveaux juges, car les précédents ne peuvent pas revenir sur leur décision. La balle est au centre, résume l’un d’eux. C’est donc une nouvelle partie de l’affaire Talon qui se joue.