La première inquiétude réside dans le fait que la loi ne réduit pas le nombre de listes électorales. Ce qui risque de favoriser l'éparpillement des voix et de nuire à l'opposition. Ce scénario a déjà été vécu lors des élections de 2011. Résultat : 30 % des votes exprimés n'avaient pas été représentés par des sièges à l'Assemblée.
Un autre point est sensible. Les cadres de l'ancien régime pourront se présenter aux élections. L'article leur interdisant toute candidature a finalement été rejeté à une voix près. Ce rejet a provoqué de vives réactions et entrainé une levée de séance mercredi.
« La grande faiblesse du texte c'est que seules des sanctions financières sont prévues pour les candidats qui refusent de soumettre leur comptabilité. Il n'y a pas de sanctions électorales directes » regrette Rafik Halouani, le coordinateur de Mourakiboun, réseau d'observation des élections. Il dénonce aussi le rejet d'une proposition d'imposer un quota de femmes têtes de listes. Les partis devront seulement présenter des listes paritaires aux législatives.
La balle est désormais dans le camp de l'ISIE, instance indépendante chargée d'organiser le scrutin d'ici la fin de l'année. Elle est toujours en attente de bureaux et d'un budget. Mais son président se montre optimiste.