Depuis la libération des neuf militaires en décembre 2012, Salif Sadio observait de fait, un cessez-le-feu. Et sur le terrain, constate une source sécuritaire, « cela s’est traduit par une relative accalmie ».
Mais faire cette annonce aujourd’hui est une manière de répondre de manière officielle aux engagements pris lors des discussions de Rome, sous l’égide de la communauté Sant’ Egidio. De son côté, il y a un peu moins d’un an, l’Etat sénégalais s’était engagé à publier un document certifiant qu’il n’existait pas de mandat d’arrêt international contre le chef rebelle.
Bonnes intentions
Depuis, Salif Sadio multiplie les annonces de bonnes intentions : début mars, le chef rebelle avait fait un don de 3,5 millions de francs CFA pour réparer le scanner en panne de l’hôpital régional de Ziguinchor. Et depuis janvier, il a organisé trois meetings dans des différents villages afin d’expliquer le processus de négociation entamé à Rome.
Pour un observateur de la crise, « à travers ces sorties de proximité, Salif Sadio semble vouloir policer son image, obtenir une caution auprès de l’opinion publique. C’est une manière de mieux négocier sa sortie du maquis. »