Cela fait des mois que le leadership de Morgan Tsvangirai est contesté, notamment depuis qu’il a perdu, pour la troisième fois, les élections face au président Robert Mugabe.
Plusieurs membres - dont le secrétaire général du MDC - ont appelé à un changement à la tête du parti. Tendai Biti souhaite une opposition plus dure face au gouvernement. Samedi dernier, Biti ainsi que plusieurs cadres qui l’ont soutenu ont voté la suspension de Tsvangirai pour violation des statuts du parti.
L’ancien Premier ministre et président du MDC a rétorqué considérant cette sédition « illégale » et voté l’expulsion de Biti et ses partisans. Ces derniers n’ont pas indiqué ce qu’ils comptaient faire.
Désunion face au pouvoir de Mugabe
Ils peuvent soit former leur propre parti ou bien rejoindre un des deux autres mouvements déjà issus du MDC. En effet, le principal parti d’opposition n’en est pas à son premier éclatement.
Des divergences existent au sein du parti, notamment sur l’attitude à adopter face au régime Mugabe. Accepter de participer à des élections truquées ? Accepter d’entrer dans un gouvernement d’union nationale, comme en 2008 ? Les opinions divergent.
Morgan Tsvangirai a promis un congrès du MDC au mois d’octobre mais d’ores et déjà l’opposition - plus que jamais divisée – a de moins en moins de chance de détrôner le parti de Robert Mugabe lors des prochaines élections en 2018.