Zimbabwe: tensions au sein du parti de Morgan Tsvangirai

Nouvelle escalade de tension au sein du parti d'opposition MDC-T au Zimbabwe. Samedi 26 avril, plusieurs ténors du parti avaient annoncé la suspension à la tête du parti de Morgan Tsvangirai. Ses soutiens ont alors contre-attaqué. Ils ont menacé d'exclure de la formation politique Tendai Biti, le secrétaire général du MDC-T.

Les soutiens de Morgan Tsvangirai ont organisé un coup de force, ce dimanche. Lors d'une conférence de presse à Harvest House, le siège du parti à Harare, le porte-parole du MDC-T en présence de nombreux cadres, a déclaré que Tsvangirai demeurait le chef légitime du mouvement, sous les vivats de centaines de partisans réunis devant le QG du parti.

« Le comportement de Tendai Biti nous préoccupe au plus haut point, car il a violé en connaissance de cause la Constitution de notre parti, a déclaré Douglas Mwonzora. Seul le congrès peut révoquer le chef du parti », a indiqué le porte-parole. Pour rappel, Morgan Tsvangirai a été reconduit à la tête de l'organisation jusqu'en avril 2016.

« Les instances du parti vont sommer Tendai Biti et les autres dissidents de s'expliquer dès aujourd'hui, et elles envisagent de lui montrer la porte », a ajouté Douglas Mwonzoura. Morgan Tsvangirai, soixante ans, avait ignoré les appels à la démission lancés suite à la cuisante défaite essuyée lors de l'élection présidentielle de juillet 2013.

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Ses partisans sont accusés d'avoir agressé l'ancien ministre de l'Energie Elton Mangoma, qui avait réclamé son départ dans un courrier transmis à la presse. Cette agression a contribué à nourrir la fronde anti-Tsvangirai.

Selon des membres du parti, aucun signe de réconciliation ne se profile à l'horizon, une nouvelle scission risque d'affaiblir encore plus les chances de voir à court terme une alternance au Zimbabwe. Un pays que dirige d'une main de fer Robert Mugabe, 90 ans, depuis l'indépendance il y a trente quatre ans.

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