Les électeurs de la ville de Sebha éliront leur maire samedi prochain. Un scrutin à surveiller, car cette ville de la province du Fezzan, dans le sud du pays, est le théâtre d'affrontements réguliers entre les tribus Toubou et Ouled Slimane. On votera également dans la ville portuaire de Homs, à mi-chemin entre Tripoli et Misrata. Autre scrutin à risque samedi prochain, celui d'Ajdebya, en Cyrénaïque. Plusieurs mouvements séparatistes, qui sévissent dans cette ville située au sud-ouest de Benghazi, avaient perturbé le scrutin national en 2012. Le processus électoral accuse des retards à Misrata. Le scrutin devrait y être organisé d'ici un mois au plus tôt.
Tripoli jouit pour sa part d'un statut particulier. Les maires des quatre arrondissements de la capitale seront désignés lors d'une journée spéciale le 10 mai. Plusieurs exécutifs des circonscriptions de la banlieue ont été choisis dès ce samedi, d'autres l'ont été il y a huit jours. Le Grand Tripoli a été divisé en 13 circonscriptions par la loi électorale dite « loi 59 ». En raison de ce découpage, la capitale n'aura pas de maire, a indiqué la commission électorale. Pas de risque donc de voir un baron de Tripoli faire de l'ombre au pouvoir central. De quoi réjouir sans doute les politiciens islamistes, qui affrontent la concurrence des modernistes laïcs dans la Tripolitaine.