Samedi dernier, la première tranche de scrutins s'est déroulée dans le calme, même à Benghazi qui a enregistré un taux de participation de 52%. Awad al Gwéri, un médecin populaire dont le fils a été assassiné il y a deux mois, est arrivé largement en tête dans la ville, selon les résultats préliminaires.
Gagner en efficacité et crédibilité
Les scrutins municipaux libyens sont supervisés par la commission électorale nationale, ils sont ouverts uniquement aux indépendants, les partis ne peuvent désigner de candidats.
Ces élections sont échelonnées dans le temps: les exécutifs d'une vingtaine de villes sont élus chaque samedi et sur trois semaines. Un choix motivé par des raisons sécuritaires et logistiques, a indiqué à RFI Otman Al Gajiji, le directeur de la commission chargée des élections municipales.
« Les Libyens ont fait la révolution pour avoir leur mot à dire dans les affaires locales, d'où l'absence d'accrocs jusqu'ici », explique Gajiji. Un sentiment que partagent des universitaires et des hommes politiques du pays. Ils espèrent qu’à l’issue des élections, l'Etat central libyen saura s'appuyer sur les nouveaux exécutifs locaux pour gagner enfin en efficacité et en crédibilité.