Afrique du Sud : mise en garde de Frederik de Klerk avant les élections

En Afrique du Sud, alors que la campagne électorale bat son plein, le dernier président blanc du pays met en garde contre la pauvreté et la corruption. Selon Frederik de Klerk, vingt ans après l'avènement de la démocratie, il reste encore beaucoup à faire. Les Sud-Africains doivent voter pour élire leur Parlement et leur président dans deux semaines, le 7 mai prochain. Une élection qui se déroulera 20 ans après fin de l'apartheid.

Celui qui a mis fin à l’apartheid et obtenu le prix Nobel de la paix avec Nelson Mandela estime que « beaucoup trop de leaders de l’ANC ne suivent pas l’exemple de Mandela ». Pour de Klerk, de nombreux hommes politiques considèrent un poste au sein du gouvernement « comme une façon de s’enrichir personnellement ».

Une référence à peine voilée au président de la République, Jacob Zuma, épinglé il y a peu de temps pour son utilisation de fonds publics pour rénover sa résidence privée. Un scandale qui, à quelques semaines des élections, pourrait faire très mal au président et à son parti, l’ANC.

L’ancien président Frederik de Klerk estime également que le gouvernement a failli dans sa lutte contre la pauvreté. Après vingt ans de démocratie, « on aurait pu s’attendre a plus de progrès. Le chômage reste très élevé - plus de 25% - et la croissance économique est faible. On s’attend à une croissance de 2,7% cette année, trop peu pour enrayer le chômage et la pauvreté », a-t-il dit.

Pour finir, Frederik de Klerk relève le problème de l’éducation, une des priorités de Nelson Mandela quand est arrivé au pouvoir, et qui aujourd’hui « est dans un état catastrophique ».

Un bilan plus que mitigé. Et pourtant, un sondage Ipsos sorti dimanche 20 avril prédit une victoire écrasante de l’ANC avec plus de 65,5% des votes.

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