Celui qui a mis fin à l’apartheid et obtenu le prix Nobel de la paix avec Nelson Mandela estime que « beaucoup trop de leaders de l’ANC ne suivent pas l’exemple de Mandela ». Pour de Klerk, de nombreux hommes politiques considèrent un poste au sein du gouvernement « comme une façon de s’enrichir personnellement ».
Une référence à peine voilée au président de la République, Jacob Zuma, épinglé il y a peu de temps pour son utilisation de fonds publics pour rénover sa résidence privée. Un scandale qui, à quelques semaines des élections, pourrait faire très mal au président et à son parti, l’ANC.
L’ancien président Frederik de Klerk estime également que le gouvernement a failli dans sa lutte contre la pauvreté. Après vingt ans de démocratie, « on aurait pu s’attendre a plus de progrès. Le chômage reste très élevé - plus de 25% - et la croissance économique est faible. On s’attend à une croissance de 2,7% cette année, trop peu pour enrayer le chômage et la pauvreté », a-t-il dit.
Pour finir, Frederik de Klerk relève le problème de l’éducation, une des priorités de Nelson Mandela quand est arrivé au pouvoir, et qui aujourd’hui « est dans un état catastrophique ».
Un bilan plus que mitigé. Et pourtant, un sondage Ipsos sorti dimanche 20 avril prédit une victoire écrasante de l’ANC avec plus de 65,5% des votes.