C’est une des avocates de la défense qui a commencé sa plaidoirie. Elle a tenté de disculper cinq des six accusés – trois Tanzaniens et trois Rwandais –, dont le chauffeur du général Kayumba Nyamwasa ainsi que le tireur, en soulevant les incohérences dans le témoignage du général. Comment celui-ci a-t-il pu identifier si précisément le tireur alors qu’il ne l’a aperçu que quelques secondes lors de la tentative d’assassinat chez lui ? Pourquoi certains points de son témoignage diffèrent de celui de sa femme, présente lors de l’attaque ?
La défense s’en est également prise aux preuves apportées par le procureur, des messages SMS et des coups de fil prouvant que les six accusés étaient en contact avant la tentative d’assassinat, alors qu’eux affirment ne pas se connaitre. Selon l’avocate, l’analyse de ces données téléphoniques n’est pas suffisante pour les lier les uns aux autres. Les cartes SIM des téléphones ont pu être échangées, avance-t-elle.
La défense doit continuer sa plaidoirie ce mercredi. Le procès dure depuis plus de trois ans et demi. Le général Kayumba Nyamwasa qui vit en exil en Afrique du Sud maintient que Kigali cherche à l’éliminer.