Les syndicats ont voulu montrer un front uni, pour augmenter la pression sur le gouvernement, alors qu'un rendez-vous est prévu le 15 avril avec les autorités. Pour le secrétaire général de la Confédération démocratique du travail (CDT), Abdelkader Zair, le gouvernement doit « tirer les leçons de cette marche ouvrière qui constitue un message des travailleurs ».
De son côté, Abdelkrim El Aziz, membre de la Direction de la Confédération démocratique du travail (CDT) se réjouit de cette action commune et historique : « C’est la première fois, trois syndicats, centrales syndicales, réalisent une action commune... Le slogan le plus important c’est : Assez ! »
Un contexte économique critique
Pour El Aziz, l'action gouvernementale n'a pas été efficace compte tenu du constat économique dans le pays : « Ce gouvernement n’a cessé d’augmenter les prix de presque tous les produits, surtout les carburants. Par contre, aucune augmentation de tous les niveaux de salaire depuis fin 2011, ce qui a enregistré bien sûr, une diminution du pouvoir d’achat des salariés. »
Un dialogue politique prévu le 15 avril
Syndicats et parlementaires doivent se retrouver autour de la table de discussions le 15 avril. Mais d'ores et déjà, le climat est tendu. Les différents acteurs invités ne croient pas en la démarche gouvernementale.
« Le chef du gouvernement nous envoie une invitation pour le 15 avril, le début d’un dialogue. Mais, on ne parle de rien, seulement de la date et même pas le lieu, poursuit Abdelkrim El Aziz. On constate qu’il n’y a même pas encore cette volonté, une vraie volonté politique pour entamer un vrai dialogue social avec les centrales syndicales. »