Manifestation réprimée au Maroc: 21 ONG portent plainte

Au Maroc, 21 ONG ont déposé plainte pour que la justice détermine les responsabilités dans la répression de la manifestation de Rabat du 2 août contre la grâce royale accordée au pédophile espagnol Daniel Galvan. La plainte a été déposée ce jeudi matin contre le ministre de l'Intérieur Mohand Laenser et les hauts responsables de la police, selon les avocats de collectif d'ONG. Le rassemblement du 2 août avait été violemment réprimé par les forces de l'ordre, faisant plusieurs dizaines de blessés.

Les Marocains veulent savoir qui a ordonné à la police de réprimer si violemment un rassemblement pacifiste : la manifestation du vendredi 2 août avait ressemblé plusieurs milliers de Marocains devant le Parlement, à Rabat, contre la grâce royale accordée par erreur au pédophile espagnol, Daniel Galvan. La violente répression des forces de l'ordre a fait plusieurs dizaines de blessés.

A présent, une semaine plus tard, les avocats des manifestants, rassemblés dans un collectif d'ONG, ont porté plainte contre le Ministre de l'Intérieur pour faire la lumière sur les responsabilités ayant conduit à de tels excès.

Khadija Ryadi, ancienne présidente de l'Association marocaine des droits humains (AMDH), est la coordinatrice du collectif qui a porté plainte, s'explique sur les raisons de cette plainte.

Et selon elle, les enquêtes internes n'ont jamais rien donné dans les précédents incidents de violences contre des manifestants : « Ce n’est pas la première fois que les forces de l’ordre tabassent des manifestants pacifiques. Des personnes ont déjà été tuées dans les manifestations du 20 février 2011. L’enquête n’a jamais été terminée jusqu’à maintenant. A chaque fois, dans les manifestations précédentes, on demandait au ministre de la Justice d’ouvrir une enquête. Il nous disait qu’il n’avait jamais reçu de plainte ».

L'indignation face aux violences de la police contre les manifestants reste le moteur principal des sit-in et rassemblements organisés cette semaine au Maroc, même après l'annulation de la grâce royale et l'arrestation en Espagne de Daniel Galvan.

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