Le mouvement a été suivi à 80 %, selon les organisateurs. « Au moment où je vous parle, je vous assure que toute l'administration est paralysée, même les départements qui assurent un service minimum », s'enthousiasme Pedro Soares de Carvalho, secrétaire national pour l’organisation et la dynamisation syndicales. L’administration publique est paralysée. Les écoles publiques sont fermées, l’hôpital central de Bissau et les dispensaires de quartier observent un service minimum.
Du côté des autorités de transition, cette situation ne semble déranger personne. Les élections sont aux portes et la plupart des membres du gouvernement sont en pleine compagne électorale. Les responsables syndicaux peinent de ce fait à trouver des oreilles attentives à leurs revendications. « Il ne sert à rien de continuer à travailler alors que d'autres dilapident les fonds publics ailleurs. Il vaut mieux arrêter tout, fermer l'administration pour que nous alliions tous en campagne jusqu'après les élections », déplore Pedro Soares de Carvalho.
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Cette grève est la deuxième du genre en quatre mois. Elle concerne 8 000 agents, essentiellement de l’administration publique, qui revendiquent trois à quatre mois d’arriérés de salaire, diverses primes et de meilleures conditions de travail.