Le 5 mars 2014, le tribunal avait demandé des pièces supplémentaires. Ces pièces ont été fournies assure la défense de la famille Sankara, qui ne voit pas ce qui peut encore empêcher la justice burkinabè d'accéder à sa requête.
En 2006, le Comité des droits de l'homme de l'ONU avait appuyé Mariam Sankara, la veuve du chef de l'Etat, et ses deux enfants, dans leur volonté de connaître l'identité du défunt gisant dans la tombe, au nom de Thomas Sankara à Ouagadougou.
Faire avancer l'enquête
En 2010, la famille lance donc une procédure en ce sens, une procédure qui dure encore aujourd'hui. À demi-mots, la défense de la famille reconnait que l'exhumation du corps - s'il s'agit bien de celui de l'ancien chef de l'Etat burkinabé - pourrait permettre de faire avancer l'enquête sur les causes réelles de sa mort lors du coup d'Etat. Le premier certificat de décès mentionnait une « mort naturelle ».
Là encore, le Comité des droits de l'homme de l'ONU avait demandé à ce que le document soit officiellement et formellement amendé, mais les avocats de la famille n'ont jamais eu accès à la version modifiée.
Depuis une première plainte en 97 pour « assassinat », la famille Sankara a vu toutes les procédures tomber à l'eau ou être bloquées.Dans le feuilleton Sankara, l'épisode des tests ADN est une manière de garder le fer au feu.
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