Déjà une dizaine d'audiences, mais aucune plaidoirie sur le fond. La dernière avait été reportée mi-février à l'initiative des avocats des policiers pour examiner les demandes présentées par la défense de Meriem.
Sa défense va tenter de prouver les séquelles du viol, dépression, état de stress post-traumatique, rapport médical à l'appui. Elle souhaiterait également traduire le troisième policier qui avait tenu son fiancé à l'écart pour complicité. Elle tente par ailleurs d'obtenir un document du ministère de l'Intérieur attestant que l'un des trois agents avait déjà commis des faits similaires. Une demande restée lettre morte. Un silence qui ne fait que confirmer les certitudes de la partie civile.
Nombreuses menaces contre la victime
En attendant, la jeune femme craint de ne plus supporter toutes ces confrontations avec les trois accusés et leurs familles dont certains membres lui ont envoyé des menaces. Elles ont été versées au dossier.
Cette nouvelle audience devrait enfin être consacrée à l'interrogatoire des policiers et aux plaidoiries. La précédente s'était déroulée à huis clos, contre l’avis de Meriem. Elle disait pourtant préférer cette option à l'absence de médias dans la salle.