Ces neuf pirates somaliens avaient été arrêtés en haute mer en 2010 puis ramenés aux Seychelles où ils ont été jugés. L'un d'eux n'a plus qu'un an à purger, d'autres au contraire sont censés rester derrière les barreaux jusqu'en 2025. Cette peine, ils ne la finiront pas sur l'archipel, mais au Puntland, région semi-autonome située dans le nord de la Somalie, où les autorités seychelloises viennent de les renvoyer.
En tout, Victoria a déjà remis 90 individus condamnés pour piraterie soit au Puntland soit au Somaliland, régions somaliennes autoproclamées indépendantes. Pour justifier ces retours, les autorités seychelloises affirment que leurs prisons sont surpeuplées d'hommes accusés ou condamnés pour des actes de piraterie. Pour autant, le phénomène est actuellement en recul.
Au large de la Somalie, ces dernières années, les attaques en mer ont fortement diminué en raison des flottes armées internationales envoyées dans le golfe d'Aden et dans l'océan Indien, mais aussi grâce aux gardes armés privés embarqués à bord de nombreux navires commerciaux. Selon le commandant de la force européenne Atalante chargée de contenir la piraterie dans la région, seules huit attaques de navires par des pirates ont été recensées en 2013 dans la zone, contre 35 en 2012. Et aucune n'a réussi.