Quinze incidents ont été attribués à la piraterie somalienne en 2013 soit cinq fois moins que l'année précédente. Ces nets progrès, selon le Bureau maritime international (BMI), sont liés à la relative stabilisation politique en Somalie, qui est dotée d'un gouvernement central depuis septembre 2012.
Les armateurs ont aussi de plus en plus recours à des gardiens privés armés sur les navires, et leur effet dissuasif a sans doute joué, sans oublier les patrouilles aériennes et en mer des coalitions internationales de lutte contre la piraterie. Le BIM rappelle néanmoins que 64 personnes sont toujours otages de pirates somaliens et pour certaines depuis 2010.
Augmentation des actions armées dans le golfe de Guinée
Dans le golfe de Guinée en revanche la tendance est inquiétante. Les attaques sont à niveau constant et les prises d'otages de membres d'équipage ont augmenté l'an passé avec 36 kidnappings. La plupart des attaques sont perpétrées par des pirates nigérians lourdement armés, ils tirent parfois même des roquettes avant d'aborder un navire. Leurs otages sont en général relâchés après six à huit semaines au Nigeria après versement d'une rançon.
En 2013 les pirates nigérians toujours eux, ont également étendu leur rayon d'action au large du Gabon, de la Côte d'Ivoire et du Togo, et s'éloignent de plus en plus des eaux territoriales pour mener leurs attaques.