Présidentielle en Algérie: premiers recours contre Bouteflika

Alors que la campagne présidentielle se poursuit en Algérie, les premiers recours auprès des commissions de surveillance ont été déposés. Plusieurs candidats dénoncent des conditions inégales de campagne. Pour eux, Abdelaziz Bouteflika utilise sa condition de président au service de sa campagne de candidat.

Premier problème, l’équipe de campagne du président Bouteflika. Quatre membres du gouvernement font officiellement partie de la direction de campagne. Au-delà de la question de neutralité de l’Etat, ce sont donc les moyens des ministères, les moyens publics, qui sont mis à disposition des ministres qui animent tous des meetings à la place d’Abdelaziz Bouteflika.

La presse rapporte aussi le cas de ce fonctionnaire de la région à Bouira, mis à disposition du QG de campagne du président, tout comme cette trentaine d’employés de la télévision nationale détachés, avec un congé spécial, au bénéfice d’une nouvelle chaine de télévision chargée de diffuser le programme du président-candidat.

À l’échelle régionale, comme à l’échelle nationale, plusieurs recours ont déjà été déposés par les autres candidats. À Skikda, l’équipe de Ali Benflis a ainsi dénoncé le fait que les employés communaux ont été chargés pendant la nuit d’installer les banderoles d’Abdelaziz Bouteflika la veille d’un meeting dans la ville. A Souk Ahras, mardi, Ali Fawzi Rébaïne a annulé son meeting. L’administration l’obligeait à afficher le portrait d’Abdelaziz Bouteflika dans la salle publique où devait avoir lieu la réunion.

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