C’était une première journée de campagne sans éclat, mais surtout sans le président à nouveau candidat. Abdelaziz Bouteflika n’est pas apparu du tout. Son directeur de campagne avait prévenu et il semble bien que le président de la République fasse campagne ces prochains jours sans apparaître en public.
A Tamanrasset, à l’extrême sud du pays, là où s’est déplacé l’ex-Premier ministre ce dimanche, les responsables du FLN sont confiants : si les proches du président affirment que ce dernier va bien, alors il faut les croire. Les proches, tous mobilisés dans sept différents meetings au cours de la journée, ont repris les éléments de langages essentiels : « Voter Bouteflika, c’est voter pour la paix et la stabilité ».
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Mais la plupart des réunions se sont déroulées dans l’indifférence. La campagne n’a pas mobilisé les habitants. Le principal concurrent du président, Ali Benflis, a eu du mal à faire mieux. En meeting au nord-ouest du pays, il a promis de renforcer la séparation des pouvoirs et de consolider le rôle du Parlement.
Malgré tout, la presse continue de souligner que l’élection n’en est pas une. A 20 h, dans le journal télévisé, avant de rendre compte de l’activité des six candidats, la présentatrice a lu un communiqué du président de la République, une lecture qui a duré dix minutes et qui n’est pas comptabilisée dans le temps de la campagne électorale.