Le ministre de la sécurité, Joseph Ole Lenku invoque une urgence sécuritaire. Dimanche dernier, à Likoni au sud de Mombasa, des hommes ont ouvert le feu dans une église de quartier tuant six personnes et lundi, quatre boîtes de munitions vides ont été retrouvées dans le sous-sol du Nakumatt Junction, un grand supermarché de Nairobi, créant la panique.
Si le ministre a promis un renfort de 500 policiers dans la capitale et la ville côtière, il a également annoncé la fermeture des centres d'enregistrement de réfugiés à Nairobi, Isiolo et Garissa. Le ministre appelle aussi sans détour les Kenyans à dénoncer les immigrés clandestins, qui selon lui, doivent rester dans les camps de Kakuma et de Dadaab.
Atteinte à la dignité des personnes
Fin 2012, le gouvernement avait déjà annoncé une telle mesure, mais en juillet 2013, la Haute Cour de Justice avait jugé cette relocalisation contraire à la loi, estimant que cela portait atteinte à la dignité et à la libre circulation des personnes.
Les réfugiés, principalement somaliens, vivent dans des conditions déplorables dans le camp surpeuplé de Dadaab. Et les quelques dizaines de milliers résidant dans les centres urbains font régulièrement l'objet d'arrestations arbitraires de la part de la police. Ils sont également les victimes de préjugés que l'attaque terroriste contre Westgate est loin d'avoir fait diminuer.