Affaire Norbert Zongo: verdict imminent de la Cour africaine des droits de l'homme et des peuples

La Cour africaine des droits de l’homme et des peuples s’apprête à rendre son verdict, vendredi 28 mars, dans l’affaire de l'assassinat du journaliste burkinabè Norbert Zongo. Les héritiers du journaliste d’investigation et de ses compagnons d’infortune ainsi que les responsables du Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples ont saisi la Cour africaine d’une plainte contre le Burkina Faso qu’ils accusent de n’avoir pas fait grand-chose pour identifier et présenter devant la justice les auteurs de l’assassinat de Norbert Zongo et de ses compagnons.

Les avocats de la famille de Norbert Zongo souhaitent que la Cour africaine condamne l’Etat burkinabè pour violation des droits humains et des traités internationaux qui garantissent la protection des droits de tout citoyen.

Le 13 décembre 1998, Norbert Zongo trouva la mort alors qu’il enquêtait sur l’affaire David Ouedraogo. Son corps est découvert calciné dans sa voiture à une centaine de kilomètres au sud de Ouagadougou. Il était en compagnie de trois personnes qui ont également été tuées.

Chauffeur de François Compaoré - frère du chef de l’État - David Ouedraogo trouva la mort à l’infirmerie du Palais de la présidence. Il aurait été victime des mauvais traitements infligés par la Garde présidentielle. Au regard de la gravité de cette affaire, Nobert Zongo, journaliste d’investigation, décida de mener une enquête.

En sept ans d'instruction, un seul suspect - un adjudant de la sécurité présidentielle - avait été inculpé mais le témoin l'accusant s'est rétracté au cours d'une confrontation judiciaire. Et finalement, le procès Zongo s’est conclu par un non-lieu, en 2006, d’où la saisine de la Cour africaine des droits de l'homme et de speuples par les familles des victimes.

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