L’affaire remonte au début de l’année à Koudougou, le chef-lieu de la région du centre-ouest du pays. Un jeune élève est interpellé par la police à la suite d’une plainte d’une fille. Fin février, soit quelques temps après sa sortie du commissariat, le jeune élève meurt dans des conditions controversées.
Les autorités parlent de méningite pour justifier cette mort. Mais ses parents accusent plutôt la police d’avoir torturé le jeune homme. Des émeutes éclatent à Koudougou, provoquant la mort des six autres personnes, dont un policier.
Très vite, la contestation gagne toutes les villes. Partout, les élèves et étudiants descendent dans la rue et s’en prennent au commissariat de police ainsi qu’à d’autres édifices public. Incendies, saccages, grèves et perturbations de cours, rien n’arrête la colère des manifestants. Parallèlement éclatent des mutineries des militaires dans tout le pays. Le président Blaise Compaoré engage des concertations avec les manifestants, élèves et étudiants y compris.
Les policiers mis en cause sont arrêtés et déférés devant la justice. Le gouvernement promet un procès au plus vite. Les trois prévenus appelés à la barre ce lundi 22 août risquent 20 ans de prison.