Les faits remontent à juillet 2010 à Gaoua, le chef-lieu de la région du sud-ouest du Burkina Faso. Un jeune homme de 23 ans trouve la mort après son interpellation par la police et pour détention de cannabis.
La population pointe du doigt la police de Gaoua, accusée d’avoir torturé le jeune homme au commissariat. Des émeutes éclatent, la population en colère manifeste violemment dans la ville. Elle met le feu à la direction régionale de la police.
La situation est si grave que les autorités font appel à des renforts de la gendarmerie et de l’armée qui, selon des témoins, tirent à balles réelles pour disperser les manifestants. Mais les échauffourées, qui s’étendent sur plusieurs jours, vont causer la mort de deux autres personnes dont un enfant tué justement par balle.
Pour faire baisser la tension, trois policiers sont arrêtés et déférés à Bobo-Dioulasso. Deux d’entre eux ont été condamnés à cinq ans de prison ferme chacun par la chambre criminelle de la cour d’appel de Bobo-Dioulasso. Le troisième bénéficie de la relaxe.
Après le jugement de cette affaire, reste celle d’un collégien de la région de Koudougou. Sa mort en février dernier marquait le début de mouvements de contestations violentes dans le pays.