Selon des témoins, le détachement militaire de la garde présidentielle appuyée par des parachutistes commandos a repris le contrôle du camp militaire de Bobo-Dioulasso en début d'après-midi de ce vendredi 3 juin. Ils ont désarmé les mutins présents dans le camp. On parle de 9 soldats blessés suite à des échanges de tirs.
De nombreux mutins n'étaient pas dans la caserne mais dans les quartiers. Ils ont revêtu des tenues civiles pour prendre la fuite. Pour les retrouver, on demande aux citoyens de les dénoncer. Pour l'Etat major, l'objectif est clair : il s'agit de mater la mutinerie, de désarmer les mutins de gré ou de force. « Maintenant, ça suffit », explique un gradé joint à Ouagadougou qui espère que le message sera désormais entendu dans toutes les garnisons du pays.
A Bobo-Dioulasso, la tension reste perceptible même si les tirs sporadiques à l'arme lourde et à l'arme légère qu'on entendait encore ce matin ont cessé dans l'après-midi. « On ne sort pas... on a peur », expliquent des habitants. Les sirènes ont d'ailleurs retenti ce matin en ville pour demander aux habitants de rester chez eux. Le couvre-feu est maintenu de 18H à 6H00 du matin.
Ce vendredi matin, une marche était même programmée pour protester contre cette mutinerie. Elle a été annulée dès que la garde présidentielle a commencé à encercler la caserne. « L'opération de sécurisation » lancée vendredi matin à Bobo-Dioulasso « se poursuivra jusqu'au rétablissement total de l'ordre et de la quiétude », affirme l'état-major à Ouagadougou.