Ils sont moins d’une dizaine, dans le petit village de Tizi-Rached. A l’heure du marché, les militants du Parti des travailleurs distribuent leurs tracts. Nadia Yefsah, la député du parti dans la région, est là pour répondre aux questions : « C’est le Parti des travailleurs... lance-t-elle.« Et alors, lui répond-on. Qu’est-ce-que vous proposez pour les femmes au foyer ? « On a toujours proposé des pensions pour les femmes au foyer et une véritable allocation chômage, explique Mme Yefsah. »
Mais très vite, les habitants interpellent les militants, les accusant de légitimer un scrutin qui n’est pas réel.
« Mascarade »
« Depuis 1962, c'est tout le temps la fraude... donc on ne vote pas. C'est la mascarade qui se répète. » Le paradoxe est là. Le Parti des travailleurs est très populaire, car ses propositions plutôt socialistes plaisent. Mais, ici, c’est l’élection présidentielle qui pose problème.
Pour Nadia, l’essentiel est de se concentrer sur les avancées des droits des Algériens : « On a fait beaucoup d'amendements, une centaine d'amendements; qui ont été repris par Bouteflika. Ce n'est pas parce qu'il les a repris qu'on doit être contre. On ne va pas s'opposer, simplement pour s'opposer. C'est bête ! » Les militants ont rendez-vous vendredi pour coller les affiches sur les panneaux électoraux de la région, qui eux, sont encore vides.
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