Les affrontements entre forces pro-gouvernementales et rebelles autonomistes ont duré plusieurs heures et causé des pertes des deux côtés, samedi, dans la ville d'Ajdabiya. Finalement, la situation reste inchangée. Le blocus des terminaux pétroliers n'est pas levé et le face-à-face se poursuit.
Dans la matinée, ce sont les hommes du leader fédéraliste Ibrahim Jathrane qui ont lancé l'offensive pour reprendre le contrôle d'une base prise plus tôt par les forces pro-gouvernementales. Réunis au sein de la brigade Ali-Hussein-Jaber, dépendant officiellement de l'armée libyenne, ces anciens rebelles se sont vus confier par Tripoli la mission de lever par la force s'il le faut le blocus imposé par les autonomistes depuis juillet 2013.
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Un blocus qui paralyse toute l'économie libyenne, dont plus de 70% du PIB dépend des exportations de pétrole. Dans ce nouveau bras de fer, les autorités intérimaires jouent une fois de plus la crédibilité du pouvoir central.
Depuis l'éviction de l'ex-Premier ministre Ali Zeidan, incapable d'empêcher le départ du port d'Al Sedra d'un pétrolier chargé illégalement de brut, Tripoli a lancé un ultimatum de deux semaines aux rebelles pour lever le blocage des terminaux.
Dimanche, le pétrolier arraisonné au large de Chypre par les forces spéciales américaines a finalement était restitué avec son équipage à Tripoli. L'ultimatum des fragiles autorités de transition expire en milieu de semaine prochaine.