Ils sont cinq dont une femme enceinte de huit mois et trois enfants. Venus de Syrie et entrés illégalement au Maroc par l'Algérie, ils attendent de savoir quel sort leur sera réservé. Lundi, deux familles qui voyageaient avec eux ont été embarquées de force sur un vol pour Istanbul.
« Tout ceci nous a pris avec beaucoup de surprise et de regrets car, en accord avec les autorités marocaines, les demandeurs d’asile syriens sont protégés contre le refoulement. En effet, les autorités marocaines nous ont promis qu’après une première étape, à savoir une fois les réfugiés reconnus par le HCR, ces derniers seraient régularisés. La première étape a été faite. Il reste donc la régularisation qui, malheureusement, n'a pas encore commencé. Mais maintenant, il y a eu en plus ce refoulement qui est vraiment une violation des droits d’asile très flagrante », a déclaré à RFI Ursula Aboubacar-Schutz, représentante du HCR au Maroc.
Au-delà du fond, c'est aussi la méthode qui a étonné le HCR. « Le Maroc a fait un effort exemplaire en préparant une législation pour le droit d’asile et la régularisation des migrants. Dans ce cadre vraiment ouvert et respectant les droits de l’homme, ce qui vient de se passer nous a vraiment surpris, d’autant plus que nous avons essayé d’avoir accès à ces réfugiés syriens. Malheureusement, nous n’avons eu aucune possibilité de le faire et nous n’avons pas non plus été approchés », regrette Ursula Aboubacar-Schutz.
De son côté, le gouvernement marocain ne s'est pas encore exprimé.