Blé Goudé devant la CPI:«Une entrave à la réconciliation», dit le FPI

En Côte d’Ivoire, le Front populaire ivoirien (FPI), principal parti d’opposition, a dénoncé ce week-end « la rupture du dialogue politique par le gouvernement » d’Alassane Ouattara. Selon le parti fondé par Laurent Gbagbo, le transfèrement de l’ex-leader de la galaxie patriotique, Charles Blé Goudé, vers la Cour pénale internationale est « une entrave grave à la réconciliation nationale ».

Pour faire le constat que le gouvernement rompt le dialogue politique, le FPI énumère une série d’autres justifications, à côté du transfèrement de Charles Blé Goudé à La Haye. Pour le parti à la rose, le dialogue politique est bloqué et la réconciliation nationale a échoué à cause de « l’immobilisme de la Commission dialogue, vérité et réconciliation ».

Par ailleurs, Simone Gbagbo et environ 800 autres fidèles de l’ex-chef de l’Etat, Laurent Gbagbo, civils et militaires, sont maintenus en détention. Une série d’arguments que d’autres membres de l’opposition ivoirienne partagent avec le FPI, sans tirer la conclusion que le pouvoir a rompu le dialogue, mais plutôt qu’il est très lent dans l’application des points de compromis déjà obtenus.

Du côté du gouvernement, on relève que « le FPI refuse unilatéralement le dialogue politique sous des prétextes d’émotions du moment ». Selon la porte-parole adjointe du gouvernement, Affoussiata Bamba, « il n’a jamais été question dans les discussions que Charles Blé Goudé ne serait pas transféré vers la CPI », et elle ajoute que « le gouvernement a fait sa part et continue de le faire » pour réconcilier les Ivoiriens, mais qu’ « il ne faudrait pas ériger l’impunité en droit » au nom de la réconciliation. 

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