Le président du FPI a été particulièrement très critique en faisant le constat que « le pays est toujours divisé trois ans après l’accession au pouvoir de président Ouattara […] et que la fracture sociale est béante ». Pascal Affi N'Guessan a dénoncé l’existence de la « justice des vainqueurs » et de « l’injustice contre les vaincus ». Selon lui, les conditions ne sont pas réunies aujourd’hui pour un recensement de la population « sérieux et fiable ».
L’ancien Premier ministre a aussi fait entendre sa musique contre le travail de la Commission dialogue, vérité et réconciliation : « La moisson de la CDVR reste désespérément maigre, comparée à l’incommensurable espoir qu’elle a suscité. »
Double boycott
Pascal Affi N'Guessan lance donc un appel à un double boycott : « Le Front populaire ivoirien demande aux populations, aux Ivoiriens et aux Ivoiriennes de s’abstenir de toute participation aussi bien aux opérations de recensement général de la population et de l’habitat qu’à toutes les opérations relatives aux auditions lancées par la CDVR pour écouter les victimes. »
« Le FPI est dans une sorte de chantage. C’est totalement irresponsable », a réagi le porte-parole du gouvernement. Pour Bruno Koné, le pouvoir qui « tend la main » à l’opposition ne va pas tomber dans le piège que le Front populaire ivoirien veut lui tendre.