La condamnation de policiers égyptiens est une première dans le pays, depuis ces huit derniers mois. Une période caractérisée par une répression sans merci contre les partisans de l'ancien président déchu, Mohamed Morsi.
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Le crime, cette fois, est particulièrement odieux.Tout commence le 8 août dernier. Quarante-cinq détenus font partie d'un convoi qui les transporte vers une prison du Caire, la prison d'Abou Zaabal. En tout plus de 600 prisonniers, tous des membres des Frères musulmans, le parti de l'ancien président sont du voyage.
Les 45 détenus sont dans un fourgon cellulaire prévu pour contenir 24 personnes. 37 d'entre eux n'arriveront jamais vivants à la prison. On les retrouvra tous morts, asphyxiés par du gaz lacrymogène. Seul 7 d'entre eux survivront et raconteront le drame.
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Le condamné, le commissaire adjoint du poste de police d'Héliopolis, dans le nord du Caire, d'où le convoi de détenus était parti, était poursuivi avec trois autres officiers du même commissariat pour « homicides involontaires » et « coups et blessures involontaires ».
A l'issue de son enquête, le procureur avait conclu à des négligences et imprudences de la part des prévenus. Dès le lendemain de l'incident d'Abou Zaabal, la police avait parlé d'une tentative d'évasion ayant mal fini, ce que contredisent les survivants. Les condamnés ont la possibilité de faire appel.