C'est le 22 janvier que la CEMAC a officiellement décidé de se délocaliser, temporairement, à Libreville. La décision était à vrai dire déjà prise depuis plusieurs jours, lors du sommet de la CEEAC à Ndjamena, qui avait évoqué la question en coulisses. Deux mois plus tard, l'institution économique régionale est toujours en transit. En effet, la commission ne siège plus en Centrafrique, mais elle n'est pas encore installée au Gabon.
Chacun reste chez soi
« Les conditions de travail sont difficiles parce que nous ne sommes pas regroupés. Nous devons essayer de faire avancer les dossiers par internet ou par téléphone et, quand c'est nécessaire, organiser une réunion dans une grande ville de la région », explique un haut fonctionnaire de la CEMAC. « Pour le moment, chacun reste chez soi. Les Camerounais sont rentrés au Cameroun, les Tchadiens au Tchad. Et du coup, il est très difficile de travailler en équipe », dit un autre membre de l'organisation.
De son côté, le président de la commission de la CEMAC, Pierre Moussa, ne cache pas son impatience de sortir du transitoire. « Le gros du travail de la commission est assumé mais au prix d'une organisation extrême », a-t-il indiqué à RFI.