Les débats à huis clos ont duré cinq heures. « Il y avait de l’électricité dans l’air », a commenté un participant. Au terme des travaux, Jean-François Ndongou, le ministre gabonais de l’Intérieur qui a dirigé la rencontre, a affirmé que les six pays membres de la Cémac veulent appliquer la décision des chefs d’Etat.
Cependant, la peur d’être envahis et de devenir un paradis pour les criminels hante les esprits, notamment en Guinée Equatoriale. Ce pays a dépêché à Libreville son vice-Premier ministre pour l’expliquer à ses pairs.
Retard administratif
Sur le plan administratif, rien n’est encore prêt. Selon le ministre gabonais, sur 16 conditions préalables, deux seulement ont connu un début d’exécution. Beaucoup reste à faire, comme sécuriser les documents de voyage, créer un centre commun de collecte de données, mettre à disposition la liste des criminels recherchés dans chaque Etat et former les policiers à gérer le flux migratoire attendu. La Cémac a d'ailleurs choisi Interpol pour assurer cette mission.
Chaque ministre est retourné dans son pays avec l’obligation d’élaborer un chronogramme, un plan de réalisation de toutes les conditions préalables. Tout ceci laisse croire que la libre circulation ne sera pas effective dès ce 1er janvier. Les citoyens de la Cémac risquent d’attendre encore longtemps.
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