C’était une véritable démonstration de force. Quarante six ans après, l’ancien parti unique reste le plus grand parti politique du Gabon. Un parti de masse, une machine à remporter les élections.
Mais, malgré ses importants succès, tout le monde sait que le ver est dans le fruit. La guerre de positionnement fait rage et la rupture prônée par Ali Bongo, le nouveau commandant de bord, a obligé certains caciques à claquer la porte.
« La vie continue »
Les plus emblématiques des démissions sont celles de Jean Ping et de Jacques Adiahénot, ancien secrétaire général du PDG. Couvert d’éloges et de chansons à sa gloire, Ali Bongo a ironisé : « Ce sont des choses qui sont déjà arrivées par le passé, sans que cela n’ébranle le parti ! Ce que je voudrais quand même faire remarquer c’est que pour le nombre de démissions que nous avons, vous avez vu le nombre de gens qui nous rejoignent ? Et de tous les horizons ! Mais ça, vous n’en faites pas vos choux gras ! Donc pour nous, ce n’est pas un événement très important - la vie continue - et nous avons souvent enregistré par la suite des retours. »
Les militants de base, eux aussi, restent confiants sur l’avenir du parti créé par Omar Bongo.