Cette fois-ci, personne n’a été interpellé. La manifestation a duré une heure et s’est déroulée dans le calme. Pour Sidali Kouidri, l’un des membres fondateurs du collectif Barakat, c’est un succès.
« On voulait nous stigmatiser, on voulait nous pousser à l’affrontement, on voulait nous pousser à des dérapages, affirme Sidali Kouidri. C’est un sit-in très réussi. Aujourd’hui, tout le monde a vu que les Algériens peuvent prendre leur destin en main et pacifiquement. On veut la confrontation avec personne. On est dans la construction. Il est temps de donner ce pays à sa jeunesse. Il est temps qu’on nous laisse prendre notre destin en main. »
«Rencontre estudiantine pour sensibiliser au vote»
De l’autre côté de la ville, plusieurs milliers de jeunes étaient réunis dans un meeting pro-Bouteflika. C’est l’ancien Premier ministre devenu directeur de campagne Abdelmalek Sellal qui a pris la parole. Le message est clair, la révolution en Algérie n’est pas pour aujourd’hui : « Certains nous parlent du " printemps arabe ". Nous n’avons pas compris d’où ce moustique est venu. Ce moustique, on lui a fermé la porte, il ne peut pas rentrer. » La campagne n’a pas encore officiellement débuté, alors pour rester conforme à la loi, ce rassemblement a été appelé « Rencontre estudiantine pour sensibiliser au vote ».
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