Flambées de violences dans plusieurs villes algériennes

En Algérie, nouvelles violences dans la ville de Ghardaia, à 600 km au sud d'Alger. En 24 heures, plus d'une centaines de personnes ont été blessées et une centaine de magasins détruits. Selon le journal El Watan, les violences ont repris lorsque des habitants ont voulu regagner leurs habitations détruites lors des derniers affrontements, au mois de décembre.

La ville est désormais déserte. La population est effrayée. Certains parlent d’un climat de guerre civile. Les circonstances ne sont pas claires, mais mercredi, soudainement, un groupe a attaqué les magasins du centre ville de Ghardaia. Les réactions en chaîne ne se sont pas fait attendre, dans la soirée.

A Beni Isguen, la ville voisine, les habitants mozabites ont défendu leurs maisons à coup de pierres contre des groupes d’habitants du quartier voisin. Plusieurs habitants joints par téléphone affirment que cette fois, le niveau de violence est extrême et évoquent des combats corps à corps entre jeunes. Des habitants ont également été attaqués avec de l’acide.

Malaise existentiel, réponses sécuritaires

Les forces anti-émeutes ont été redéployées dans la ville. Elles ont utilisé des gaz lacrymogènes pour calmer la situation. Selon l’agence de presse officielle, il y aurait plus d’une soixantaine de blessés dont une dizaine dans un état critique.

Au mois de décembre, les violences avait déjà fait quatre morts et 200 blessés. Le Premier ministre Abdelmalek Sellal avait fait le déplacement et annoncé des renforts de sécurité. Plusieurs personnes dont des policiers avaient été jugées pour des violences. Mais le calme n’a duré que quelques semaines.

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