Les violences se sont déroulées, vendredi matin, au coeur de Maïduguri. De présumés membres de la secte islamiste Boko Haram ont d’abord attaqué le quartier résidentiel de Fauri avant de s’en prendre à la caserne de Giwa. Selon des témoignages des résidents, les coups de feu ont débuté vers 7h locales.
Les assaillants auraient lancé des explosifs, mettant le feu à plusieurs bâtiments. Ils auraient ensuite eu accès à l’enceinte de la caserne. On ignore, pour le moment, quel est le bilan de cette nouvelle attaque, mais un témoin a déclaré au service haoussa de RFI que des habitants ont arrêté et brûlé vifs sept insurgés. Le porte-parole des armées, le général Chris Olukolade a, de son côté, indiqué que les assaillants ont « libéré des dizaines de membres » dans le but de grossir leur maigre stock de combattants.
Ce vendredi, l’organisation de défense de droits de l’homme, Human Rights Watch a estimé que Boko Haram a mené 40 attaques depuis le début de l’année, faisant déjà quelques 700 morts. Ce nouveau raid remet un peu plus en question l’efficacité de l’offensive d’envergure lancée en mai 2013 par l’armée nigériane pour mettre un terme à l’insurrection islamiste. Le professeur Khalifa Dikwa, politologue à l'université de Maiduguri, revient sur cette situation et dénonce le peu de moyens des forces de sécurité.