Fabrice Epstein fait le pari de ne s’adresser qu’aux jurés et pas au juge professionnel qui préside cette cour.
Droit dans les yeux, il leur dit : « Lorsque vous vous prononcerez sur la culpabilité de Pascal Simbikangwa, j’ai besoin de cinq noms pour l’acquitter ». La défense est persuadée que le président de la cour d’assises, Olivier Leurent, exigera une condamnation exemplaire, au nom de la France.
« Alors, prenez le contrôle. Je vous demande d’être mauvais élève, de résister aux pressions politiques car on vous instrumentalise, on vous demande de réécrire l’Histoire », dit Fabrice Epstein au juré.
Et pour convaincre, la défense pointe la grande faiblesse de l’accusation qui ne repose que sur des témoignages.
« Il y a un malaise dans ce dossier. Vous n’aurez jamais un vrai témoignage à décharge. Or, pour condamner, il faut des preuves constantes, éclatantes. En effet, à la cour d’assises, c’est oui ou c’est non et, si doute il y a, il doit toujours bénéficier à l’accusé », disent les avocats de Pascal Simbikangwa.
La défense de Pascal Simbikangwa a brillamment et avec fougue fait passer le message aux jurés.