Le partenariat signé devrait permettre une plus grande ouverture aux migrants tunisiens réguliers et faciliter leur intégration, via une simplification des procédures d'octroi de visas. Mais aussi d'apporter plus d'information sur les possibilités d'études et les offres d'emploi au sein de l'Union européenne. La reconnaissance des diplômes devrait également être développée.
C'est une gestion des flux migratoires qualifiée de « responsable » par le communiqué de l'Union. Car l'encouragement de la mobilité s'accompagne d'un volet sécuritaire, celui de la lutte contre l'immigration clandestine. Elle passera par un renforcement du contrôle des frontières et des mesures contre le trafic d'êtres humains.
Déséquilibre
Une annonce reçue avec méfiance par le directeur de projet du Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux, Alaa Talbi. Il attend de connaître le détail de ces mesures mais estime que la visite du Premier ministre italien, Matteo Renzi à Tunis, mardi n'était pas de bon augure et qu'il a trop axé son discours sur le côté sécuritaire. Ce qui laisse craindre, dit-il, que l'Union européenne ne sorte pas d'une logique d'immigration sélective.
L'Italie présidera l'Union européenne dans quelques mois, à partir du mois de juillet 2014. Matteo Renzi a promis que la Méditerranée serait au cœur de sa politique.