Après un débat houleux au Parlement, les députés de l’ANC, le parti au pouvoir, ont voté l’extension d’une loi sur la redistribution et restitution des terres. Cette loi permet à ceux qui ont été expropriés de leur terre durant l’apartheid d’en demander la restitution et ceux qui souhaitent cultiver la terre d’en faire la demande.
L’ANC a estimé qu’il était important de rouvrir ce programme, car trop peu de gens ont pu en bénéficier jusqu'à présent. En effet, la réforme des terres est loin d’être un succès. En arrivant au pouvoir il y a 20 ans, l’ANC avait promis de redistribuer 30% des terres détenus par des propriétaires blancs à des petits fermiers noirs. Aujourd’hui, moins d’un tiers de ces terres ont été redistribuées. Pas suffisamment de vendeurs, des prix trop élevés et de la corruption.
→ A (RE)LIRE : Afrique du Sud : la question de la terre pose toujours problème
Quant à la restitution des terres, elle s’avère aussi décevante. Bien souvent, ceux qui en font la demande préfèrent une compensation financière plutôt que de revenir cultiver la terre. L’extension votée va donc permettre au gouvernement de réexaminer de nouvelles demandes jusqu’en 2018 avec une priorité : réduire la pauvreté et le chômage dans les campagnes et freiner la migration vers les villes.